Toutes les entreprises, y compris les plus grandes et les plus puissantes, peuvent rencontrer des difficultés qui les mettent en péril. Pertes significatives, endettement progressif, risque de liquidation judiciaire : comment faire face sereinement à ces problématiques et redresser la situation ? Plusieurs bonnes pratiques permettent de se remettre sur le droit chemin : voici quelques idées pour vous guider.
La pire réaction, face à une situation périlleuse en entreprise, serait d’adopter la politique de l’autruche… Ignorer un souci majeur, c’est s’assurer de payer ses répercussions encore plus cher ensuite ! Ainsi, la première étape devant une difficulté reste de bien la cerner, de comprendre son ampleur et de la mesurer concrètement. En connaissant mieux les obstacles qui barrent la route, on parvient plus facilement à les contourner.
Les entreprises dont les comptes sont au plus bas ne doivent pas rester seules. Elles peuvent solliciter l’aide de l’État et des collectivités territoriales pour obtenir des délais de paiement, voire éventuellement des exonérations. Il existe aussi des comités d’aides aux entreprises, qui interviennent notamment au niveau du règlement des charges sociales. Pour les structures de plus de 400 salariés, le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) travaille sur des plans de reconversion ou restructuration, selon les cas.
Dans le cadre d’un mandat ad hoc, le tribunal de commerce nomme une personne indépendante de l’entreprise pour l’aider à faire le point sur les problèmes rencontrés, et identifier les solutions existantes. Il faut absolument enclencher ce mandat avant la cessation de paiement. Concrètement, on conseille aux gérants de se pencher rapidement, dès les premiers signes de faiblesse, sur cette alternative. Elle permet de traiter les différents soucis plus simplement, avant que l’endettement ne prenne trop d’ampleur, par exemple.
Parfois, la trésorerie est tellement faible que le paiement de certaines échéances peut entraîner des conséquences lourdes pour l’entreprise. Ainsi, il devient primordial de dialoguer avec chaque interlocuteur pour obtenir des délais, échelonner les paiements et se donner du temps pour résoudre cette situation problématique. En attendant un retour à l’équilibre, il faut faire en sorte que l’entreprise survive, que les équipes conservent toute leur motivation et leur implication. Dans une période difficile comme celle-ci, n’hésitez pas à demander des conseils à des pairs qui ont vécu des expériences similaires.
Naturellement, pour en finir avec une situation financièrement tendue, le gérant doit faire des choix et dépenser moins. Cependant, certaines restrictions peuvent aussi pénaliser lourdement l’entreprise, et empêcher toute reprise. Par exemple, dans une société clairement tournée vers les nouvelles technologies et l’avenir, il serait périlleux de diminuer le budget de recherche, car une innovation pourrait redonner de l’élan et générer le chiffre nécessaire pour remonter la pente.
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