Les TMS touchent particulièrement les articulations du haut du corps : 38 % au niveau des mains, du poignet et des doigts, 30% au niveau de l’épaule et 22 % au niveau du coude. Lebas du dos ne concerne que 7 % des cas et le genou, 2%.
Notez que ces douleurs apparaissent, durent, voire s’aggravent, lorsque l’organisation du travail favorise ces deux types de facteurs de risque :
- Facteurs physiques : gestes répétitifs, efforts excessifs, travail statique, port de charges lourdes… ;
- Facteurs psychosociaux : manque d’autonomie ou de soutien social, travail monotone, pression temporelle (stress au travail).
Dans le commerce, les TMS se cachent derrière 98 % des maladies professionnelles et 40% des arrêts sont liés à un mal de dos. Le coût s’élève à environ 113 millions d’euros à cause de 1,5 million de journées de travail perdues.
Dans le secteur du transport et de la logistique, 95 % des maladies professionnelles reconnues sont liées à des TMS et 15 % des accidents du travail sont assujettis au mal de dos. Avec plus de 860 000 journées de travail perdues, cela coûte environ 73 millions d’euros aux entreprises.
Notez que l’agroalimentaire, le secteur de la propreté, le bâtiment, les travaux publics, le monde sanitaire et médico-social, ainsi que l’industrie métallurgique, sont également fortement impactés par les TMS.
Mais ces affections touchent l’ensemble des secteurs d’activité, les grandes comme les petites entreprises. À l’image du syndrome du canal carpien, l’un des TMS les plus répandus, qui peut toucher des employés administratifs ou des secrétaires qui frappent régulièrement sur le clavier d’un ordinateur…
Compte-tenu de l’impact des TMS sur les activités des entreprises, il est important de participer activement à la prévention et d’en faire une priorité. L’employeur peut travailler à l’analyse des situations de travail, pour réduire les contraintes, aménager les postes, agir sur les postures, les outils, etc.
Notez que toute action de prévention nécessite l’implication des acteurs de l’entreprise(employeur, représentants du personnel, salarié et services de santé au travail) ainsi qu’éventuellement les services de prévention des risques professionnels(CRAM, CARSAT…)
Après la mise en place de mesures correctives, il faut prévoir un temps de bilan et d’évaluation, pour vérifier leur bonne adéquation avec les réalités du terrain et des personnes concernées. Même dans le cadre d’une amélioration de la situation, une démarche de prévention est perfectible…
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Date : 06-2025