L’enquête de Bpifrance Le Lab met en évidence trois grands profils d’entrepreneurs de plus de 50 ans :
- « L’entrepreneur de carrière » :après s’être lancé, jeune, dans l’aventure, il « vieillit »tranquillement avec une entreprise qu’il a créée ou que sa famille lui a transmise ;
- « L’entrepreneur de la seconde carrière » :après une première vie de salarié dans une grande entreprise, il se lance, en réaction à un tournant professionnel, capitalisant sur son expérience, pour assurer cette transition ;
- « Le chercheur entrepreneur » :après quelques années en laboratoire, il crée sa propre start-up, par passion pour l’innovation scientifique, challengeant son avenir professionnel autour de l’impérative levée de fonds nécessaire à tout projet complexe et risqué.
Notez que l’étude ne rend pas visible un quatrième profil, pourtant réel : « l’entrepreneur contraint », qui crée sa société, après une longue période d’inactivité,
Portés par la même ambition stratégique que leurs benjamins, les entrepreneurs seniors déclarent le même rapport au risque, à la capacité d’innovation et à la volonté de croissance, que leurs homologues plus jeunes. Ils sont des entrepreneurs comme les autres ! Mieux, leur « grand » âge accentue leur détermination et la satisfaction d’être un dirigeant.
Leur santé n’est également pas en cause : ils dorment mieux et se déclarent en bonne santé physique, même ceux qui ont plus de 70 ans. Notez que l’étude révèle que les entrepreneurs de 40-50 ans sont ceux qui affichent la santé la plus « mauvaise »sur ces deux critères.
Au-delà de 50 ans, les entrepreneurs gèrent mieux leur stress professionnel, car ils ont déjà surmonté certaines épreuves, telles qu’une démission, un défaut de trésorerie, voire un prud’homme… Dans le cercle familial, les enfants sont normalement grands et les biens immobiliers payés, ce qui libère l’esprit de nombreuses inquiétudes sourdes…
Si 55 % des entrepreneurs, tous âges confondus, déclarent difficile, voire très difficile, l’accès au prêt bancaire, la tranche senior, notamment au-delà de 60 ans, n’en fait pas particulièrement mention, surtout si elle a pensé à sa transmission. En effet, lorsque le projet entrepreneurial intègre la question de succession (jeunes associés, entrée au capital de managers…), le financement n’est pas un frein.
Toutefois, cette réalité n’est pas celle des femmes entrepreneures seniors : même si elles sont nombreuses à se lancer après 50 ans (30 % contre 21 % pour les hommes), elles se heurtent aux mêmes difficultés d’accès aux prêts, que leurs benjamines. Pour la levée de fonds, elles sont 30% à la déclarer très difficile, contre 19 %pour les hommes seniors.
Heureusement, il existe des réseaux d’accueil et d’accompagnement, dédiés uniquement aux femmes, pour les aider dans leur projet de création ou de reprise.
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Date : 08/07/2025